Frénésies
Où sont tous les soleils qui, sur ta longue route
bondirent, radieux, de tes flancs jamais las?
Ah! ces frères du nôtre, ils sont heureux sans doute!
Et ils nous ont oubliés! ou ne nous savent pas.
Jules Laforgue.( Crépuscule de dimanche d'été.)
Frénésies
Alors que nos femmes bien leurs amants étreignent,
Et que soleils juste embrasés s'éteignent,
Les Cieux s'amusent heureux de nos tribulations,
Nous sommes vraiment les jouets de toute la création.
Ô soeurs utérines accouchées d'entr'étoiles qui forniquent,
Ô frénésies libidineuses des matières galactiques...
Ô Misère des mondes innocents enfantés, vomis anéantis.
Adieu! incandescences aveuglantes, en trous noirs englouties.
Tous ces coïts illicites humains, aussi des nébuleuses,
Traîtrise de l'épouse ma pauvr'âme malheureuse,
La Lune de ces véroles en est tell'ment rongée,
Tant que sa face boursouflée éclabousse ma cervelle figée.
L'univers déloyal expurge ses préludes,
Détruit ses astres éclatants tombés en désuétude,
La matière ainsi faite n'est qu'une félonie,
Souffrant d'une boulimie de désirs, d'hégémonies,
Humanoïdes, étoiles, planètes et galaxies,
Mourront dans une tromperie d'amour... D'anorexie.
Pierre Lune. Extrait de mon recueil Poésies Anachroniques.
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