L'Absence
L'Absence.
Ça fait maint'nant huit jours...
Qu'les aiguilles aux horloges faute d'amour
S'ont figées,
Et l'eau saumâtre remplie d'mort ai vidangé,
Tant d'malheur qu'les poissons d'l'aquarium
En ont crevé.
J'ai refermé alors les volets sur ma peine,
Soleil ennemi juste levé.
Ah! les meubles sont tant de ton absence
Démeublés...
Et le Gaveau d'ébène agonise,
Sarcophage ensablé.
Tant qu'j'en ai rabattu l'couvercle
Sur ses dents inutiles.
Toute mélodie s'est tue,
Sauf celle des oiseaux frivoles
Méchante et si futile.
Ça fait maint'nant huit jours que tu m'as quitté...
Ça fait douze ans aujourd'hui,
Que toute émue tu m'avais dit oui...
La distance nous sépare, je m'ennuie,
Mon Dieu s'il en est un,
Dans mon coeur qu'il fait nuit.
Tu vaques chez nous à l'ordinaire,
Moi en maison d'repos soigne mes nerfs,
Nous sommes réconciliés, d'amour
Encore convalescent...
Notre enfant néanmoins,
Bouillonne de nos deux sangs.
Pierre Lune. Exttrait de mon recueil Poésies Anachroniques.
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