Pierre Lune poésies symboliques

Pierre Lune poésies symboliques

L'Absence

 L'Absence.

 

 

Ça fait maint'nant huit jours...

Qu'les aiguilles aux horloges faute d'amour

S'ont figées,

Et l'eau saumâtre remplie d'mort ai vidangé,

Tant d'malheur qu'les poissons d'l'aquarium

En ont crevé.

 

J'ai refermé alors les volets sur ma peine,

Soleil ennemi juste levé.

 

Ah! les meubles sont tant de ton absence

Démeublés...

Et le Gaveau d'ébène agonise,

Sarcophage ensablé.

Tant qu'j'en ai rabattu l'couvercle

Sur ses dents inutiles.

 

Toute mélodie s'est tue,

Sauf celle des oiseaux frivoles

Méchante et si futile.

Ça fait maint'nant huit jours que tu m'as quitté...

 

 

Ça fait douze ans aujourd'hui,

Que toute émue tu m'avais dit oui...

La distance nous sépare, je m'ennuie,

Mon Dieu s'il en est un,

Dans mon coeur qu'il fait nuit.

 

 

Tu vaques chez nous à l'ordinaire,

Moi en maison d'repos soigne mes nerfs,

Nous sommes réconciliés, d'amour

Encore convalescent...

Notre enfant néanmoins,

Bouillonne de nos deux sangs.

 

 

Pierre Lune. Exttrait de mon recueil Poésies Anachroniques.

 

 

 

 

 

 



13/02/2011
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